back to objets

Histoires du design

Les origines du design

Les prémisses de la modernité

Mouvement moderne, reconstruction

Libération des moeurs, consommation

Utopies urbaines

Memphis, Totem

Post-modernité

Déconstructions

High-tech


Design et conscience du monde qui nous entoure


Cultures hybrides


Utopies urbaines

Utopies urbaines des années 60

Intervenant: Ronan Kerdreux

Les années 60 voient naître un certain nombre d’utopies urbaines, toutes différentes, mais qui partent du même constat, celui de l’incapacité à agir sur la ville pourtant le lieu (espace physique et espace vécu) le plus porteur de la dimension sociale et culturelle. Ces utopies urbaines sont basées sur trois grandes questions :
- modes de vie et rapport entre cellule privée et espace public ;
- utilisation de la technologie dans la vie de tous les jours ;
- analyse de l’environnement urbain.
Ces mouvements sont très différents et partent aussi bien d’Angleterre (Archigram), du Japon (Métabolism), de France (Yona Friedman) et d’une manière différente d’Italie (Archizoom, Alchimia) où la notion de « Beat génération » est centrale dans les propositions.

Archigram, architectural group, 1961-1974

Intervenant: Ronan Kerdreux

Le Bauhaus, Dessau

Couverture de la revue Archigram n°4
Image sur le site www.designmuseum.org/ consulté en déc 2007

Archigram (Angleterre, 1960-1971 : Warren Chalk, Peter Cook, Dennis Crompton, David Green, Ron Herron et Michaël Webb, nés entre 27 et 37)
Travail sur la culture populaire (mouvement du Pop-Art), contre la culture folk (pittoresque des cités-jardin encore promues par le London County Concil)

“La bande dessinée de science fiction sert ... de support à notre propos : sa réalité se situe dans le geste, le dessin et la décoration naturelle de tous les bric-à brac nouveaux de notre décennie : la capsule, la fusée, le bathyscaphe... et le pack de survie.”
Peter Cook, extrait de l’éditorial de Archigram revue.

Archigram, Ron Herron : "walking city" (1964)

Intervenant: Ronan Kerdreux

Projet de ville marchant, exemple de technologie futuriste et de structures mobiles (comparaison avec Cap Kennedy) Objectif : apporter aux petites villes (bourgs) de campagne les éléments de culture de la grande ville (cinémas, théâtres...) au cours de ses déplacements.
Développé par la suite dans "Instant City" (Cook, Crompton et Herron, 1968)

walking city
Image sur le site http://cassiel.name/ consulté en déc 2007


Archigram, Cook, Crompton et Herron : "instant city" (1968)

Intervenant: Ronan Kerdreux

instant city

Image sur le site www.retrofuture.com/ consulté en déc 2007

Metabolism - 1958-1975

Intervenant: Ronan Kerdreux

Il s'agit d'un groupe d'architectes japonais qui propose une série de réflexions sur la ville du futur. Il est composé principalement de Kisho Kurokawa, Fumihilo Maki, Kiyonori Kikutake, Arata Isozaki, un temps Kenzo Tange.
Dans un manifeste intitulé "metabolism : the proposals for a new urbanism", ils posent comme principes que la réponse aux villes en forte augmentation démographiques et aux densités importantes passe par des villes à développement organique, avec de grandes structures flexibles, dans une vision qui allie dimension biologique et logique informatique. Les formes urbaines sont le résultat de ces structures, souvent "pluguées" des cellules d'habitation, dans des situations urbaines fréquemment en extension sur des baies ou plans d'eau."

Ocean city (1958-1963) Kiyonori Kikutake

Intervenant: Ronan Kerdreux

Ocean city (1958-1963) Kiyonori Kikutake
Image sur le site www.fgautron.com/ consulté en février 2008.
Ce site très riche développe des articles sur l'architecture japonaise contemporaine.

Ocean city ou marine city, Kiyonori Kikutake
Cette ville montre des formes organiques et extensibles. Les tours d'habitation, d'inspiration florale ou forestière sont constituées d'axes sur lesquels viennent se greffer (et se démonter si la population baisse) des anneaux d'habitation. Ces axes centraux accueillent l'ensemble des services collectifs, réseaux, circulations verticale...
Comme dans de nombreux projets métabolistes, la ville est située sur un plan d'eau.

Floating city (1961) Kisho Kurokawa

Intervenant: Ronan Kerdreux

Floating city (1961) Kisho Kurokawa

Image sur le site www.fgautron.com/ consulté en février 2008

Projet de ville à proximité d'un lac (en partie construite au dessus du plan d'eau), avec un principe de croissance urbaine cellulaire, en forme de spirales qui constituent des entités organiques identiques; La ville s'étend par multiplication des spirales.

La ville spatiale - Yona Friedman, 1959

Intervenant: Ronan Kerdreux

La ville spatiale - Yona Friedman, 1959

Image sur le site http://boomer-cafe.net/version2/ consulté en février 2008
Voir sur ce même site un article sur Yona Friedman à l'adresse précise suivante :
http://boomer-cafe.net/version2/index.php/Architecture-des-annees-50/ Architecture-mobile-Yona-Friedman-et-la-ville-spatiale.html


Dans les années 50, Yona Friedman (né en 1923 à Budapest) dresse un bilan négatif des conséquences de la reconstruction et des développements urbains suivants (Ciam, villes nouvelles, cités radieuses...). Il propose un principe standardisé "minimum", une superstructure qui se déploie dans toutes les directions à 35 mètres du sol, au sein de laquelle les habitants sont susceptibles d'aménager eux-mêmes leurs habitations à partir d'éléments eux aussi standards fournis. Les habitations sont ensuites déplaçables au sein de la trame, s'adaptant aux besoins et aux usages. "L'appartement devient un meuble, un groupe de meubles qu'on déplace dans la ville spatiale suivant sa volonté."

Archizoom et Superstudio Florence, Italie

Intervenant: Ronan Kerdreux


Archizoom, association fondée en 1966 (dissoute en 1974) par quatre architectes, Andrea Branzi, Gilberto Corretti, Paolo Deganello et Massimo Morozzi et deux designers, Dario Bartolini et Lucia Bartolini.
Acte de naissance : une exposition intitulée "superarchitettura" à la galerie Jolly à Florence, organisée conjointement par Archizoom et Superstudio.
Manifeste du mouvement Radical : « La Superarchitecture est l'architecture de la superproduction, de la superconsommation, de la superimpulsion à la consommation, du supermarché, du superman et de l'essence super».
Archizoom (ou Archizoom Associati) affirme la validité de la culture pop dans l'architecture et dans le design, imagine des modes de vie non conventionnels (et le mobilier qui va avec), tente une "destruction" des dogmes fonctionnalistes ou issus du mouvement Moderne. Conception de mobilier, ainsi que mentionné ci-dessus mais particulièrement d'un projet de ville radicale, sans limite, avec l'hypothèse d'une appropriation des habitants.

No-Stop City

Plan de No-Stop City, sur le site www.designboom.com consulté en février 2008

No-Stop City, Archizoom


Intervenant: Ronan Kerdreux

No-Stop City

Image sur le site www.megastructure-reloaded.org consulté en février 2008

Sofa "superonda", Archizoom (1966)


Intervenant: Ronan Kerdreux


Mousse de polyuréthane garnie de vinyl

Sofa

Image sur le site www.tribu-design.com consulté en février 2008

Canapé "safari", Archizoom

Intervenant: Ronan Kerdreux


254 cm x 64 cm x 214 cm
Résine polyesther sur fibre de verre, mousse de polyuréthane, textile synthétique Le Centre Georges Pompidou à Paris en possède un exemplaire.

Canapé

Image sur le site www.generativedesign.com consulté en février 2008

Monument continu, Superstudio

Intervenant: Ronan Kerdreux


Superstudio est fondée en 1966 à Florence en Italie par Adolfo Natalini et Cristiano Toraldo di Francia.
Travail allant de la fiction à la séquence illustrée ou aux photomontages.
Trois catégories de recherche future : l'« architecture du monument », l'« architecture de l'image » et l'« architecture technomorphique ». Beaucoup de leurs projets furent publiés dans le magazine Casabella.

Adolfo Natalini en 1971 : « ...si le design est plutôt une incitation à consommer, alors nous devons rejeter le design ; si l'architecture sert plutôt à codifier le modèle bourgeois de société et de propriété, alors nous devons rejeter l'architecture ; si l'architecture et l'urbanisme sont plutôt la formalisation des divisions sociales injustes actuelles, alors nous devons rejeter l'urbanisation et ses villes... jusqu'à ce que tout acte de design est pour but de rencontrer les besoins primordiaux. D'ici là, le design doit disparaître. Nous pouvons vivre sans architecture.»

Le "Monument continu" réduit la modernité à une trame blanche, abstrait et silencieuse, qui se développe à l'infini, pour mieux démontrer que le sujet principal n'est pas l'architecture, ni le design, mais l'homme. Il s'agit là d'une démarche qui se concentre sur la pensée plus que le faire, dans une sorte d'architecture sans ville, sans lieu, quelquefois qualifiée à ce titre d'utopie radicale.

Monument continu, Superstudio

Image sur le site www.classic.archined.nl/ consulté en février 2008